Ressources humaines
Le CSE doit justifier un préjudice personnel pour se constituer partie civile
Publié le 25 septembre 2024 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
L'action civile d'un comité social économique (CSE) doit être fondée sur un préjudice personnel. C’est ce que la Cour de cassation indique dans un arrêt rendu le 25 juin 2024 publié au bulletin.
Une supérieure hiérarchique est accusée par plusieurs de ses agents de harcèlement moral. Le CSE se porte partie civile venant aux droits du comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du centre hospitalier dans lequel les faits ont eu lieu.
La cour d’appel déclare recevable la constitution de partie civile du CSE et lui octroie des dommages et intérêts. Pour elle, les faits de harcèlement moral concernés relèvent de la mission du CSE car ils ont impacté les conditions de travail des salariés. La supérieure hiérarchique se pourvoit en cassation. Elle considère que le CSE n’est pas une victime directe de l’infraction de harcèlement moral ainsi il ne devrait pas être indemnisé.
La Cour de cassation casse et annule la décision d’appel. Elle retient que le CSE n’a pas pour mission de représenter les différentes catégories du personnel, ni les intérêts généraux de la profession. Elle ajoute qu’il n’a justifié un préjudice personnel découlant du harcèlement moral. Ainsi, son action civile n'est pas recevable.